C’est ce que je suis…
Un printemps, il y a 3 ans. Je suis invitée à passer un WE près de Montpellier avec d’autres personnes. Dans le mail d’invitation, la phrase : « Et, si vous le voulez, on pourra aller visiter la maison de Marthe Robin ! » Je sens brusquement mon coeur palpiter. Je pleure en relisant le mail (comme d’ailleurs, en écrivant ce témoignage !) Je remercie. Le WE arrive. On part tôt le samedi matin. Dans la voiture, déjà, Marthe est là… La maison est encore fermée. On attend, je sens et sais que quelque chose va se passer. On entre. A gauche, dans la minus cuisine, je me saisis d’un rouleau de sopalin : j’ai bêtement oublié mes mouchoirs ! Devant le petit lit, dans le silence, la grâce opère. Marthe fait déborder mon coeur. Je pleure et sanglote de drôles de larmes. Joie d’être vivante, tristesse de l’aveuglement des hommes, gratitude et miséricorde, espoir et désespoir. Cela dure longtemps, tous les autres sont partis, je suis seule. Mes 3 feuilles de Sopalin, trempées… Et cette phrase qui revient comme un leitmotiv « C’est ce que je suis ». Oui, je suis toutes ces larmes. Je suis au coeur de Jésus, je suis LE coeur de Jésus…
Au retour, dans la voiture, je me retrouve assise à côté d’une petite fille de 9 ans, qui s’ennuie. Pour qu’elle s’occupe un peu, je lui laisse mon cahier à dessin qui ne me quitte jamais et demande à Marthe de me laisser un message par l’entremise de cette main innocente. La petite fille (qui ignore tout de moi) dessine un oiseau qui fait « Cui-Cui ». Je lui demande « Pourquoi fait-il Cui-Cui ton oiseau ? » Elle me répond : « Parce que c’est la seule chose chose qu’il sache faire… » A l’époque, je me posais des questions concernant ma voie, notamment artistique. Ce dessin et ce commentaire me vont droit au coeur. Je comprends où aller. Plus tard, l’Archange Gabriel viendra lui aussi confirmer cette voie/voix. Aujourd’hui, ma voix sème la grande Consolation… Marthe, Gabriel, Thérèse et Marie sont de toutes mes prières. Jésus est encore un peu trop « big » pour moi mais je pense qu’un jour, ça viendra !