p.511 – note 1

 

Lettres de "Consummata" à une carmélite ; Marie de la Trinité, p.126-127 :

« Mais Il me fait entendre que le sacrifice qu’Il demande c’est : un cœur pleinement aimant, confiant, humble et reconnaissant… qu’Il ne regarde que l’Amour.

Il me semble qu’Il ne désire que cet Amour plein et fort, qui passe paisiblement et joyeusement tous les obstacles, réels dans le présent et probables ou possibles dans l’avenir, pour se reposer toujours en Dieu seul, son centre et unique Tout.

Il me semble que ce cœur pleinement confiant, est celui qui, fasciné par la puissance infinie de l’Amour Divin, ne laisse pas les impossibilités humaines limiter son espérance, mais qui donne à sa confiance la taille de l’Amour : l’Infini, et qui attend de Dieu, avec une paisible assurance, infiniment au-delà de ce qu’on peut penser.

Il me semble que ce cœur humble doit être celui qui, pénétré de sa misère, son impuissance et son néant, accepte joyeusement d’être toujours au-dessous de tout, mais qui a confiance quand même que Dieu tire sa gloire de sa faiblesse. A vrai dire, je ne comprends pas beaucoup l’humilité, mais j’aime la vérité, et je voudrais simplement disparaître aux yeux de tous.

Et puis, la reconnaissance qui couronne tout, c’est cet élan si simple qui jaillit spontanément : "Magnifiacat anima mea Dominum… Quia respexit humilitatem ancillae suae... Quia fecit mihi magna…" »