p.108 – note 2

 

Thérèse de l’Enfant-Jésus, Histoire d'une âme, p.85 (= Ms A 51r) :

« Je me trouvais dans un désert affreux ; ou plutôt mon âme ressemblait au fragile esquif livré sans pilote à la merci des flots orageux. Je le sais, Jésus était là, dormant sur ma nacelle, mais comment le voir au milieu d’une si sombre nuit ? Si l'orage avait éclaté ouvertement, un éclair eût peut-être sillonné mes nuages. Sans doute, c'est une bien triste lueur que celle des éclairs ; cependant, à leur clarté, j'aurais aperçu un instant le Bien-aimé de mon coeur. Mais non... c’était la nuit ! la nuit profonde, le délaissement complet, une véritable mort ! »